La force de la diététicienne : l’individualité, la singularité

Non non, je ne vais pas vous parler d’égoïsme, mais plutôt de personnalisation et de personnification : une des forces de notre métier de diététicienne, c’est la possibilité de prendre en charge votre demande de manière individuelle. Lorsque vous allez voir un médecin généraliste, si vous avez une demande autour de l’alimentation, le sujet va être traité en 10 minutes… pas vraiment la place pour rentrer dans les détails de la réalité de votre vie. D’ailleurs les généralistes n’aiment en général pas trop aborder le sujet de l’alimentation : beaucoup trop chronophage.

Les retours récurrents que j’ai eu de patientes ayant consulté des médecins nutritionnistes sont un peu les mêmes. Le temps manque, on obtient vite un « équilibre alimentaire type » et ensuite à chacun de se débrouiller. Tous bien sûr n’ont pas la même approche, heureusement, mais d’après ce que j’entends autour de moi c’est un peu l’approche retenue en général.

A l’inverse, le diététicien ou la diététicienne est assez libre dans sa pratique, c’est pour ça que pour ma part il n’est pas rare que je passe 1h15 avec vous lors du premier rendez-vous. Pour certaines personnes en réelle difficulté, il m’est arrivé (exceptionnellement quand même) de discuter pendant plus de 2 heures afin de commencer à mettre en place un travail ensemble.

Ce que j’aime dans mon métier c’est que chaque individu est différent et que je peux faire en sorte que nous mettions en place des solutions adaptées à lui, à sa singularité et non pas une « méthode générale » vaguement adaptée à son cas.

Prenons par exemple cette patiente, diabétique, maman de 2 petites filles avec au total 3 heures de transport tous les jours. Mon cours « officiel » de ma formation me dit très bien quoi faire « pour une personne diabétique il faut faire ci, ça, pas ci, pas ça…) ». Tiens par exemple « les féculents du type pois, lentilles, … sont bien adaptés car ils ont un index glycémique bas ».

Sauf qu’en face de moi je n’ai pas « une diabétique », j’ai une mère de famille, avec un planning bien chargé, … à moi de pouvoir lui apporter des solutions pour gérer son alimentation, celle de sa famille en tenant compte de ses impératifs. Si je lui dis « lundi soir pour diner ça sera des lentilles corail » ça va bien lui plaire de passer 1 heures à les rincer, faire cuire, …

En ayant eu beaucoup d’informations sur la réalité de son mode de vie, je peux lui expliquer que « non la conserve ça n’est pas le mal » ou encore lui proposer de cuisiner le week-end en prévision de la semaine par exemple. Chose que je ne proposerai pas à cet autre patient, diabétique aussi, qui a horreur de cuisiner et qui part surfer tout le week-end dès que le soleil est de la partie.

Certains mangent bio, d’autres ne jurent que par le surgelé, certains sont végétariens, végétaliens là où d’autres n’envisagent pas un repas sans un « bon bout de barbac », certains privilégient leur carrière, d’autres leur famille, .. bref il n’y a pas une alimentation idéale mais des alimentations adaptées à chacun … qui évoluent aussi au cours de la vie… et c’est là qu’une diététicienne intervient, qu’elle apporte des solutions concrètes, que vous ne trouverez pas dans un magazine.

En tout cas c’est comme ça que je vois mon métier.

La force de la diététicienne : l’individualité, la singularité

Un commentaire sur « La force de la diététicienne : l’individualité, la singularité »

  1. J’aime beaucoup votre vision de ce métier (que j’ai moi-même envisagé à une époque 😉 ).
    Et je crois fermement que ce métier est profondément humain. D’ailleurs, vous avez suivi et validé une formation au GROS.
    J’imagine qu’en cabinet vous avez beaucoup de personnes qui viennent vous voir pour des problèmes liés au poids (et éventuellement aux complications qu’ils entraînent).
    Et par ailleurs, vous livrez beaucoup votre vision de la pratique du métier de diététicien(ne) sur votre blog.
    Ainsi, ça pourrait être intéressant pour vos patients de savoir comment l’idée est venue de devenir diététicienne car je me trompe peut-être mais je pense qu’on en vient jamais à faire ces études par hasard 🙂 (un peu comme la psycho ou la médecine)

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