Les légumes surgelés, j’aime et j’ai envie de vous le dire

Si manger des fruits et légumes est une très bonne idée, beaucoup ne jurent que par les fruits et légumes frais… et dénigrent le surgelé.

J’avais envie de vous donner mon point de vue et mon expérience sur le sujet.

Comme je l’ai déjà évoqué récemment, les légumes surgelés sont bien souvent beaucoup moins chers que leur équivalent frais, surtout si comme moi vous êtes confrontés quotidiennement aux petits primeurs de votre rue plutôt qu’à l’hypermarché.

Du coup je préfère manger des haricots verts surgelés à ma faim plutôt que d’halluciner sur le prix de la petite barquette de 250 grammes chez le primeur du coin sachant au passage qu’elle a passé la journée au soleil et dans les gaz d’échappements. J’ai plus confiance en mes haricots qui ont été surgelés dans les heures qui ont suivi leur récolte qu’en des légumes qui ont subi des heures de transport et de stockage dans des conditions pas toujours très claires.

Que les processus de surgélation (ou de mise en conserve d’ailleurs) altèrent certaines vitamines ou nutriments c’est bien réel, mais il ne faut pas croire non plus que le légume frais est aussi « frais » que son nom l’indique.

Quand vous pouvez ou que ça vous fait envie, profitez des fruits et légumes frais, c’est toujours agréable, mais surtout ne culpabilisez pas de jeter votre dévolu sur un sachet de 1 kg de légumes ou de fruits surgelés !

Les légumes surgelés, j’aime et j’ai envie de vous le dire

8 commentaires sur “Les légumes surgelés, j’aime et j’ai envie de vous le dire

  1. C’est une question de choix, mais peut-être faudrait-il se poser la question du comment est-ce possible que ces légumes surgelés -qui viennent souvent de très loin- arrivent à être vendus à si bas prix ?
    Par ailleurs, vous parlez « de transport et de stockage dans des conditions pas toujours très claires » des produits vendus par les primeurs, mais pouvez-vous affirmer en toute bonne foi que ces surgelés que vous achetez à low cost ont subi de meilleures conditions de transport et de stockage ? Ils ne sont pas arrivés directement du champ au bac du supermarché !
    Je suis sans doute trop sceptique, et sans vouloir mettre votre parole en doute ni votre belle confiance en vos haricots surgelés, j’émets tout de même d’énormes réserves et beaucoup de points d’interrogation. J’ai tout de même du mal à croire que cela ne se fait pas au détriment de la qualité du produit et au détriment de l’humain.

    On râle sur le prix des fruits et légumes au kilo, mais un express au café du coin à plus de 2 € ou un jeu de grattage à une lotterie quelconque ne semblent pas créer le même émoi dans les chaumières.

    Vous savez ce qui m’énerve et me désespère le plus, c’est qu’on a déjà cassé nos manufactures et maintenant on s’apprête à faire de même avec l’alimentation, comme cela a été le cas pour les Etats-Unis qui sont devenus d’énormes importateurs de surgelés chinois ou d’autres pays en voie de développement avec pour conséquence de perdre leur indépendance alimentaire et d’affamer les autres.

    Je ne suis pas contre les surgelés en soi, et je ne dis pas que TOUS les surgelés sont mauvais, mais il faut vraiment pouvoir décrypter les étiquettes pour savoir exactement d’où ils viennent et où les usines sont, il y a bien souvent de belles surprises.
    Il ne faut pas hésiter aussi à écrire aux fabricants car la mention CE prouve juste qu’ils ont reçu l’aval de l’UE (ce qui n’est pas gage de contrôle), et non pas qu’ils viennent d’Europe.
    J’espère qu’il y aura un jour plus de transparence sur l’origine de surgelés, car c’est vraiment trop difficile pour le consommateur de savoir ce qui se cache derrière son surgelé.

    Pour conclure, je voudrais juste vous mettre un extrait d’un mail, que je tiens à votre disposition, venant d’un fabricant de surgelés à qui je demandais l’origine de leurs produits, mes commentaires sont entre parenthèses:

    « Nous considérons qu’il est aujourd’hui possible de travailler avec certaines régions et certains producteurs chinois afin de valoriser des atouts comme la naturalité de certaines productions agricoles, de vastes terres au sein de parcs nationaux non pollués par des utilisations massives d’engrais et de pesticides, (en clair on va foutre en l’air leurs parcs nationaux non encore pollués juste pour nos estomacs, sans compter qu’ils utilisent des pesticides souvent interdits chez nous) et une main d’oeuvre abondante (abandonte, corvéable et pas chère, sans doute? Et en Europe, il n’y a de main d’oeuvre abondante?).

    Bien entendu, nous sommes conscients également des points faibles de cette origine (et ils en sont conscients et le savent!), c’est pourquoi nous avons aujourd’hui très peu d’importations chinoises car il s’avère difficile de construire des filières sûres et durables. Les non conformités mises en évidence depuis quelques mois sont bien réelles mais elles sont souvent le résultat de délocalisations massives, vers la recherche exclusive de gain économique, ou de la pression excessive exercée par les clients étrangers sur les prix des produits chinois. (Ca se passe de commentaires, ils reconnaissent que c’est vraiment pas fiable, les gens ici ne veulent pas payer au juste prix et les fabricants veulent faire plus de profit: donc on récolte ce qu’on sème.)

    Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin que le bout de leur fourchette, je conseille de lire « Les Affameurs » de Doan Bui aux Editions Eyrolles (à ne pas lire, si vous voulez garder les mêmes habitudes alimentaires sans culpabiliser.)

  2. Swann, je suis assez d’accord avec vous, tout d’abord sur le prix global de l’alimentation, qui s’il ne cesse de grimper représente une part de moins en moins importante du budget des ménages. On laisse plus facilement filer ses euros sur des postes de dépenses annexes tels que la téléphonie portable, las abonnements aux chaines de télévision cryptées… parce que l’on subit une pression marketing très forte (qui nous dit que ce sont des produits indispensables et que le prix est totalement justifé), alors que du côté de l’alimentation « brute » il n’y a pas grand chose. De souvenir les enseignes n’ont pas le droit de faire de promotion pour les fruits et légumes en utilisant l’argument du prix, ce qui du coup limite fortement la publicité…

    Pour l’aspect qualitatif, en particulier le côté maintien de la chaîne du froid, pour avoir été formée aux pratiques de ce domaine et avoir travaillé à diverses reprises en contact avec ce type de problématique, le constat que j’ai fait c’est que globalement les problèmes sont assez rares et concernent généralement plutôt les petites « entreprises » que les grandes chaines industrielles. Maintenant on n’est jamais à l’abri d’un problème.

    Concernant l’origine des légumes surgelés, on croise en effet un peu de tout et les indications sont assez peu claires, notamment le fameux « élaboré en france » ! Je pense qu’il faudra que je fasse un billet à ce sujet.

    Par contre les fruits et légumes frais ne sont pas non plus aussi « français » que ça, il suffit de regarder les étiquettes pour voir les fruits d’Espagne, produits dans des conditions guère meilleures qu’en Chine (engrais, pesticides, main d’oeuvre exploitée).

    Il faut donc une fois de plus essayer de trouver le meilleur équilibre entre son porte monnaie, ses besoins et son éthique personnelle.

    Enfin pour Max Sauter : c’est au programme 😉

  3. Moi je voulais ajouter un flocon (pas si givré) et vous dire que, comme pour tout, la modération est de mise. Les surgelés pour dépanner oui mais pas au quotidien. En acupuncture, on considère ces produits vides « d’énergie »… et encore plus lorsqu’ils sont réchauffés au micro-onde. Une de mes amies ne se nourrissait que comme ça et avait pris beaucoup de poids. Le jour où elle a arrêté et troqué ses légumes surgelés pour des frais, elle a retrouvé la ligne. N’avez-vous jamais remarqué que vous aviez faim plus rapidement avec ce genre de produits qu’avec des frais ( je les prends bio et de saison ) ?

  4. plume, tu fais partie de ces gens qui pensent aussi que la douchette laser de la caissière va détruire toutes les bonnes énergies de ton légume si elle la passe sur le code barre de tes sachets de courses ?

    Il ne faut pas confondre diététique et mysticisme non plus hein 😉

  5. et quel est le rapport entre acupuncture et légumes surgelés ? On plante des aiguilles dans les tomates et on regarde si leurs chacras sont ouverts ?

    Je te taquine, chacun ses croyances et je les respecte, mais j’avoue qu’entre calories, vitamines, simplicité d’emploi, fraîcheur… bref les trucs terre à terre d’un côté et acupuncture de l’autre, la balance penche notablement du côté de l’alimentation.

    Je préfère manger des légumes, qu’ils soient surgelés ou en conserve plutôt que de m’arrêter sur une vision quelque peu ésotérique.

    PS : A l’heure actuelle il n’y a toujours pas de démonstration scientifique des effets de l’acupuncture… que cela fournisse un bien être au patient je suis tout à fait d’accord, mais c’est au même titre que l’homéopathie : s’occuper et prendre soin de quelqu’un a toujours des effets positifs, que ce soit avec des granules, des aiguilles ou pourquoi pas des galets. (La galétothérapie ? à non ça c’est un truc breton 😉

  6. Comme cela fait plaisir de lire cela de la part d’une diététicienne. J’a toujours l’impression d’être une pestiférée quand je parle que je cuisine parfois avec des légumes surgelés !

    Je recherchais des infos quand je suis arrivée sur ce site, et ouf, merci, je retrouve un peu plus rassurée.

    J’ai aussi vu une explication sympa sur la surgelation sur http://www.daucy.fr/la-surgelation-

    C’est vrai qu’il ne faut peut-être pas consommer que cela, mais selon les saisons, c’est très pratique et ça permet de manger quand même des légumes !

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